Les quatre étapes d'un processus de deuil

1 Le choc : premiers secours

2 Reprendre souffle

3 Alchimiser sa peine

4 Reprendre vie

Nous avons identifié quatre étapes distinctes d'un processus de deuil, avec une subtile réserve à notre propre modèle : Chaque deuil est unique, chaque parcours de vie est distinct d'un autre par son rythme, par la singularité des épreuves rencontrées, par l'originalité des ressources mobilisées, par les surprenantes résolutions trouvées.

Il s'agit donc d'une trame non linéaire qui permet juste de jalonner le chemin, comme des cairns sur un sentier de randonnée.

Le choc

La première étape est contigüe avec l'événement traumatique. 

Le choc est redoutable. Le corps est tétanisé, le psychisme en alerte maximum. Le ciel lui tombe sur la tête et c'est parfois la première fois que tout  son être est confronté à un tel tsunami.

Il s'agit pour les aidants (famille, amis, accompagnants) d'être "Là": présents, entourants, écoutants, bienveillants et compatissants, sans projeter nos propres émotions, croyances et comportements sur la personne en état de choc

L'écoute et la présence empathique sont les bases de l'accompagnement à ce moment-là. Nous proposons une écoute gratuite à tou(te)s celles et ceux qui n'ont pas assez de réconfort dans leur entourage.

Reprendre souffle

La seconde étape se caractérise par un temps court (entre 1 mois et 8 mois après le traumatisme). C'est à ce moment là que la conscience de l'absence augmente, accompagnée de la douleur physique et psychique

Le besoin de parler le traumatisme vécu, ou d'agir contre la douleur peuvent générer des réflexes de survie, voire des troubles du comportement préjudiciables pour la personne et son environnement. En effet, cette phase peut-être critique si la personne développe des comportements de fuite ou d'agression. 

L'accompagnement est pertinent s'il permet à la personne de ne pas rester seule dans son marasme intérieur. Il consiste essentiellement à aider la personne à (re)trouver ses ressources intérieures et extérieures et à lui prescrire ses propres ressources afin de ne pas la laisser errer dans son désespoir.

Alchimiser sa peine

La troisième étape est souvent la plus longue, celle que les philosophes appellent "La nuit de l'âme" (de 3 à x années). 

La perte de sens, la fragilisation des équilibres de vie (altération du couple et de la famille mais aussi du  lien social, pertes financières, fatigues physiques et psychiques) peuvent provoquer des effondrements de vie (dépressions, tentatives de suicide, ruptures avec l'environnement) qui se rajoutent à la peine initiale. 

C'est pendant cette phase que l'accompagnement s'inscrit dans la durée, favorisant un dialogue renouvelé de la personne avec elle-même, afin de l'aider à parcourir sa nuit intérieure en tenant la main d'un tuteur de sens, faute de pouvoir accéder à sa propre dynamique de vie. La psychologie énergétique a fait ses preuves pour alchimiser les émotions et épreuves traversées.

Reprendre vie

La quatrième étape est la sortie du tunnel. 

Il s'agit pour la personne de reconstruire sur les décombres de son chagrin, mais pas forcément comme "avant". 

L'accompagnement est ici un coaching de vie. Le but est d'aider la personne à capitaliser sur l'épreuve vécue, encore active mais moins douloureuse. Un travail sur ses valeurs bousculées, ses nouveaux besoins ou désirs de vie et ses nouvelles projections concrètes de vie peuvent être le support de l'accompagnement  à ce moment-là.

L'association accompagne également les aidants proches d'une personne endeuillée, afin d'ajuster leur soutien, souvent défaillant car nous n'avons pas ou peu appris collectivement à accompagner les émotions et les comportements particuliers d'un proche en grande souffrance. 

Les cinq accompagnants d'Alchimie du deuil ont traversé l'épreuve dans leur vie personnelle et ont acquis des outils et méthodes pour accompagner de façon pertinente toutes les facettes d'un choc traumatique.